La rénovation des bâtiments 
                              de 1988 à 1990 
                              Etape importante, sinon majeure, dans l'histoire, 
                                l'évolution et le développement 
                                du Collège, la rénovation des bâtiments 
                                font l'objet d'un article paru dans l’Union 
                                en mars 1990, relativement exhaustif, cosigné 
                                par les trois architectes du bureau Arch'en Ciel, 
                                Francis Creusen, Philippe Frère et Jean-Paul 
                                Laixhay, qui prirent la conduite du projet après 
                                le décès inopiné de Jacques 
                                Lejeune. Nous y puisons les éléments 
                                qui nous paraissent devoir figurer dans le présent 
                                mémorial.
                                
                                Les rétroactes
                                Rappelons tout d'abord les principales étapes 
                                de l'extension du Collège depuis sa fondation.
                                1. C'est le 4 juin 1881 que Mgr Doutreloux inaugure 
                                les premiers locaux construits par M. l'abbé 
                                Demarteau.
                                2. En 1892, M. l'abbé Bovens, prolonge 
                                vers le nord, le 1er bâtiment (étude, 
                                dortoirs).
                                3. De 1901 à 1903, le même fait édifier 
                                la Chapelle.
                                4. En 1922, M. l'abbé Fortemps construit 
                                le bâtiment à l'angle des rues Saint-Hadelin 
                                et des Déportés.
                                5. En 1934, M. l'abbé Tielen inaugure l'aile 
                                ouest : salle des fêtes, réfectoire, 
                                cuisine.
                                6. En 1951, M. l'abbé Falmagne prolonge 
                                cette aile ouest : dortoirs et " béguinage 
                                ".
                                7. En 1960, M. l'abbé Thimister fait construire 
                                le bâtiment qui longe la rue des Déportés.
                                8. En 1962, le même abbé Thimister 
                                acquiert le Casino.
                        Les causes
                          Les bâtiments des origines ne répondaient 
                          plus aux normes de sécurité, ils étaient 
                          vétustes, leur isolation laissait à désirer 
                          et la hauteur des plafonds engendrait une grande consommation 
                          d'énergie. Les sanitaires étaient insuffisants, 
                          l'installation électrique, non réglementaire.
                          Au même moment arrivaient les premières 
                          élèves féminines tandis que l'internat 
                          fermait doucement ses portes.
                          Et le remboursement du prêt contracté pour 
                          payer la nouvelle école primaire de 1960 et le 
                          Casino arrivait à son terme. Le Collège 
                          retrouvait donc une capacité financière 
                          d'investissement. D'autant plus que la création 
                          du Fonds de Garantie des Bâtiments scolaires, 
                          alors national, permettait aux Pouvoirs Organisateurs 
                          de ne se voir appliquer qu'un taux d'1,25 % sur les 
                          sommes empruntées : une véritable aubaine 
                          !
                              L'objet de la rénovation
                                Il sera multiple, complexe et hardi, d'autant 
                                plus que la conduite des opérations aura 
                                à tenir compte du fonctionnement de l'école 
                                pendant toute la durée des travaux.
                                1. Au Casino : toiture en ardoises, couverture 
                                extérieure des murs en granit, nouvelles 
                                fenêtres, chauffage par ventilo-convecteurs 
                                et radiateurs.
                                2. Bâtiment de 1960 : cloisonnement de tout 
                                le 2e étage pour y créer douze classes 
                                " provisoires " ; nouvelle chaufferie 
                                au gaz pour tout le bâtiment, le Casino 
                                et même le bâtiment d'angle de 1922.
                                3. Aile de 1934 : reconditionnement du béguinage 
                                en salles de travail et de reprographie ; installation 
                                de douches collectives ; création de six 
                                locaux de cours et laboratoires de sciences ainsi 
                                que de trois locaux de préparation sous 
                                le grand réfectoire et de salles des professeurs, 
                                lesquelles seront portées au nombre de 
                                trois : deux locaux de vie communautaire et une 
                                salle à manger équipée.
                                4. Chantier majeur : l'intérieur des bâtiments 
                                du 19e siècle sera démoli des caves 
                                aux combles, à l'exception de l'escalier 
                                central ; l'extension de 1892 sera élargie. 
                                Au rez-de-chaussée seront aménagés 
                                le quartier administratif et le hall d'accueil, 
                                deux salles de réunion et une salle d'éducation 
                                physique avec vestiaires. Aux premier et deuxième 
                                étages, une trentaine de classes et de 
                                multiples petits locaux annexes ; mentionnons 
                                également la création bien utile 
                                d'un appartement pour la conciergerie, à 
                                l'angle méridional.
                                5. Les abords : devenue obsolète, la grande 
                                piscine extérieure sera comblée 
                                et transformée en pelouse ; une route asphaltée 
                                reliera les deux vastes cours de récréation 
                                : on aménagera l'entrée de la rue 
                                des Déportés et on installera trois 
                                nouveaux préaux. 
                                
                                
                                
                                L'exécution
                                De janvier à septembre 1988 : rénovation 
                                du Casino et de l'aile mériodionale; aménagement 
                                du 2e étage du bâtiment de 1960. 
                                De septembre 1988 à avril 1990 : rénovation 
                                complète des bâtiments du 19e siècle. 
                                Une bonne coordination entre les différents 
                                intervenants ainsi que des conditions météorologiques 
                                particulièrement favorables permirent de 
                                respecter les délais. Le directeur H. Swinnen, 
                                son adjoint M. Brüll, et l’économe 
                                F. Brandt consacrèrent à l’entreprise 
                                une énergie considérable.
                        Conclusion
                          Comme l'écrivent les architectes, le résultat 
                          obtenu se montre tout à fait à la hauteur 
                          des espérances et des efforts déployés. 
                          En effet, cette réalisation magnifique constitue 
                          bien le Collège de l'an 2000, plus performant 
                          que jamais, avec pourtant toujours cet esprit " 
                          Saint-Hadelin " que tous les anciens retrouveront 
                          avec plaisir et dont les futurs occupants bénéficieront 
                          longtemps encore.
                              1981-2006 : un quart de siècle, au fil 
                                des ans
                                
                                Au cours des vingt-cinq dernières années, 
                                l'histoire du Collège fut marquée 
                                de plusieurs nouveautés importantes : changements 
                                de structure administrative, introduction de la 
                                mixité et de l'enseignement rénové, 
                                grands travaux de
                                rénovation des bâtiments, croissance 
                                considérable de la population du secondaire.
                                Le propos du présent chapitre est de retracer, 
                                année scolaire après année 
                                scolaire, l'évolution de notre maison dans 
                                les domaines que nous venons de citer.
                                Il ne nous a pas paru judicieux de les dissocier, 
                                tant les implications sont nombreuses, et évidents 
                                les liens de cause à effet.
                                
                                Mixité, rénové, centenaire
                                Phénomène majeur, la mixité 
                                remonte, en fait à 1979. Constatant que 
                                de nombreuses jeunes filles quittaient Visé 
                                pour s'inscrire dans des sections qui n'existaient 
                                pas à l'Institut du Sacré-Coeur, 
                                mais bien à Saint-Hadelin, on décida 
                                de rendre mixtes ces sections au Collège 
                                : d'emblée, quinze filles s'inscrivirent, 
                                quatorze en 4e économique et une en latin-mathématiques, 
                                sur un total de 425 élèves.
                                Un autre événement conséquent 
                                remonte à la même date, c'est le 
                                passage à l'enseignement rénové, 
                                dont la caractéristique la plus spectaculaire 
                                était de supprimer en 1ère le choix 
                                entre "humanités latines" et 
                                "humanités modernes" : fini les 
                                neuf heures de latin par semaine pour une partie 
                                des élèves : ce sera deux heures 
                                pour tout le monde !
                                Quand le rénové arrivera, en 1982, 
                                au cycle supérieur, il mettra fin aux "sections" 
                                (latin-grec, latin-mathématiques, latin-sciences, 
                                scientifique A, scientifique B, économique) 
                                pour laisser la place à un système 
                                très complexe permettant aux élèves 
                                de combiner diverses "options" : latin, 
                                grec, deuxième et troisième langues, 
                                sciences à 5h ou 7h, mathématiques 
                                à 5h ou 7h, français 6h, sciences 
                                sociales, sciences économiques.
                                
                                1980-1981 : Année du centenaire 
                                !
                                Dès le 1er septembre 1980 et jusqu'à 
                                la fin de l'année scolaire eurent lieu 
                                une série impressionnante de manifestations 
                                les plus diverses couronnées de succès, 
                                grâce surtout à la volonté 
                                et au dévouement inlassable du directeur 
                                Henri Swinnen. On en trouvera un récit 
                                détaillé dans l'ouvrage "Le 
                                Collège Saint-Hadelin, un jeune de cent 
                                ans". 
                                
                                1982-1983
                                Revenons un instant à l'introduction de 
                                la mixité : c'est le 1er septembre 1982 
                                qu'un nouveau pas -et lequel !- est franchi par 
                                l'accueil des premières élèves 
                                féminines en 1ère; elles sont ... 
                                quatre ! Le secondaire totalise 450 élèves 
                                dont 32 filles.
                                
                                1983-1984 : L'évêché, 
                                pouvoir organisateur unique - Restructuration 
                                majeure
                                L'année suivante, la gent féminine 
                                comptera onze filles en première et quarante 
                                et une dans les autres années, sur un total 
                                de 465 élèves.
                                Mais l'événement majeur de cette 
                                année 1983 sera sans conteste la restructuration 
                                de l'enseignement secondaire catholique visétois. 
                                Jusqu'alors, les trois écoles dépendaient 
                                de deux Pouvoirs Organisateurs différents 
                                : le Collège et l'Institut Saint-Joseph 
                                relevaient de l'Evêché, l'Institut 
                                du Sacré-Coeur, des OEuvres décanales 
                                de Visé. Ces dernières cèdent 
                                le secondaire du Sacré-Coeur à l'Evêché 
                                qui, de ce fait, devient le P.O. unique du nouveau 
                                CESC St-Hadelin.
                                Autre innovation, et peut-être pas la moindre, 
                                ce Pouvoir Organisateur unifié va modifier 
                                la division administrative entre établissements 
                                scolaires, pour rencontrer les objectifs de la 
                                Fédération de l'Enseignement Catholique 
                                qui prônait la création de Degrés 
                                d'Observation Autonomes (D.O.A.) regroupant les 
                                élèves de 1ère et 2e années.
                                Nous allons tenter de rendre les choses aussi 
                                claires que possible.
                                On part de quatre établissements, c'est-à-dire 
                                de quatre entités ayant chacune son numéro 
                                matricule, son directeur, son économe, 
                                son personnel, ses élèves, à 
                                savoir : l'Institut Saint-Joseph, l'Institut du 
                                Sacré-Coeur "technique et professionnel", 
                                l'Institut du Sacré-Coeur "général", 
                                le Collège Saint-Hadelin.
                                On aboutit à - un établissement 
                                regroupant les élèves des 2e et 
                                3e degrés techniques et professionnels, 
                                tant de Saint-Joseph que du Sacré-Coeur 
                                : son directeur est M. André Gérardy;
                                - un établissement regroupant les élèves 
                                des 2e et 3e degrés du général, 
                                localisés au Sacré-Coeur et au Collège, 
                                ainsi qu'une (petite) partie des élèves 
                                de 1ère et 2e années du Collège 
                                : le directeur est M. Henri Swinnen;
                                - deux établissements (D.O.A.) regroupant 
                                presque tous les élèves de 1ère 
                                et 2e des trois implantations : un D.O.A. "technique" 
                                dirigé par M. Léon Brandt et un 
                                D.O.A. "général" dirigé 
                                par M. Guy Dusart.
                                Au risque de paraître trop familier, nous 
                                dirons qu'une chatte n'y retrouverait pas ses 
                                jeunes ! Heureusement, pour la clarté, 
                                dans un premier temps, les quatre directeurs resteront 
                                "maîtres chez eux", M. Gérardy 
                                à Saint-Joseph, MM. Brandt et Dusart au 
                                Sacré-Coeur, M. Swinnen au Collège.
                                N'empêche, pour la première fois 
                                de son histoire, le matricule "Collège 
                                Saint-Hadelin" ne comptabilisera plus tous 
                                les élèves de son implantation. 
                                Le 17 décembre 1983 décède 
                                M. Nicolas Pirard, surveillant de 1939 à 
                                1964.
                                
                                
                                
                                1984-1985
                                Dans la foulée de cette restructuration, 
                                la rentrée de 1984 voit le regroupement 
                                sur le site du Collège de tout le 3e degré 
                                du général, ce qui provoque l'arrivée 
                                supplémentaire de 72 jeunes filles du Sacré-Coeur… 
                                et de leurs professeurs : il faudra apprendre 
                                à vivre ensemble, le plus harmonieusement 
                                possible. C'est l'étape décisive 
                                et irréversible de la mixité timidement 
                                amorcée cinq ans auparavant.
                                Le secondaire du Collège compte 602 élèves, 
                                438 garçons et 164 filles, et, déjà, 
                                142 élèves en 1ère. Il est 
                                bon de signaler que, dans le même temps, 
                                la croissance de l'Institut du Sacré-Coeur, 
                                grâce au succès de ses filières 
                                techniques et professionnelles, va largement compenser 
                                le départ progressif de ses élèves 
                                de l'enseignement général. 1984, 
                                c'est aussi, en raison de l'insuffisance de son 
                                recrutement, la fermeture de l'implantation de 
                                Bassenge, qui dépendait de l'Institut du 
                                Sacré-Coeur; c'est aussi l'année 
                                où, à la tête de l'école 
                                primaire du Collège, M. René Pruppers, 
                                qui, en 1980, avait succédé à 
                                M. Théo Lacroix (? 1990), passe le relais 
                                à M. René Spronck.
                                Pour l'anecdote, signalons enfin que la présentation 
                                du périodique "Union" se distinguera 
                                désormais par une impression en tête-bêche, 
                                une partie réservée aux anciens 
                                et l’autre au "Collège actuel".
                                Le mois de mars verra se dérouler la troisième 
                                grande opération "missionnaire" 
                                en faveur de Nyangourou, sous l'impulsion de M. 
                                l'abbé van den Peereboom. En mai décède 
                                M. G. Geurten, instituteur de 1934 à 1968, 
                                et en décembre, M. l’abbé 
                                P. de Fooz, directeur de 1935 à 1941.
                                
                                1985-1986 Fondation du Pouvoir Organisateur 
                                local
                                Sur les 602 élèves du 1er septembre 
                                1985, 455 sont des garçons, 147, des filles. 
                                Mais l'année suivante, il y a 175 élèves 
                                en 1ère et 647 au total, dont 177 filles 
                                ! Cette année 1986 se signale dans le cours 
                                du temps par la création d'un Pouvoir Organisateur 
                                local : le P.O. du Centre d'Enseignement Secondaire 
                                Catholique Saint-Hadelin, composé de quatre 
                                prêtres et de cinq laïcs : MM. les 
                                abbés A. Beauduin, vicaire épiscopal, 
                                J. Mockels, doyen de Visé, président, 
                                V. Baguette et L. Wers, Mlle Henvaux, Mmes F. 
                                Bruyère-Douin et R. Debruche-Fanchamp, 
                                MM. M. Lehane et Th. Van Moffaert. C'est la fin 
                                des "Collèges épiscopaux", 
                                au sens premier du terme; on peut y voir un rapprochement 
                                du pouvoir et du lieu d'enseignement, mais aussi 
                                une attitude de confiance vis-à-vis des 
                                laïcs bien dans l'esprit du Concile Vatican 
                                II. Décès, en février de 
                                M. Frans Peeters, professeur de 1952 à 
                                1975; en décembre 1986, de M. Oscar de 
                                Froidmont, professeur depuis 1959.
                                
                                1986-1987
                                L'année scolaire 1986-1987 se signalera 
                                par deux événements dignes d’être 
                                mentionnés : le 15 mai, une émouvante 
                                cérémonie du Yad-Vashem, avec la 
                                pose d'une plaque commémorative dans le 
                                hall d'entrée, en hommage aux abbés 
                                Jacobs et George et au Collège tout entier 
                                pour le sauvetage de trente enfants juifs cachés 
                                à l'occupant nazi dans les murs de Saint-Hadelin; 
                                l'ordination sacerdotale, à Rolduc le 24 
                                mai 1987, de notre ancien élève 
                                Vincent Goulmy, aujourd'hui prêtre du diocèse 
                                de Roermond.
                              1987-1988 La direction devient collégiale
                                A la rentrée du 1er septembre, le Collège 
                                accueille 643 élèves, 465 garçons 
                                et 178 filles. Pour l'anecdote, nous noterons 
                                que le Pouvoir Organisateur avait décidé 
                                que le Collège n'inscrirait plus de filles 
                                en 1ère; il revint sur cette décision 
                                pour l'année suivante. Le 31 août 
                                1987, à l’initiative de M. Henri 
                                Swinnen, circulaient pour la première fois, 
                                des autobus des TEC sur la nouvelle ligne 73a 
                                reliant Slins à Visé en passant 
                                par Liers, Milmort, Hermée et Oupeye. La 
                                création de cette ligne aura un impact 
                                considérable sur le recrutement des écoles 
                                visétoises. Le 21 septembre, M. H. Swinnen 
                                perd son épouse, Annie Delheusy âgée 
                                de 48 ans. En janvier, décède M. 
                                l’abbéP. Castiaux, professeur de 
                                1959 à 1973. En ce qui concerne la direction 
                                du Collège, l'année 1987-1988 sera 
                                tout sauf anodine. En effet, dès le 1er 
                                septembre nous arrive, à mi-temps, M. Henri 
                                Lambrecht, ancien élève, qui était 
                                officiellement directeur du 1er degré du 
                                Collège depuis 1984, mais consacrait tout 
                                son temps à l'Institut du Sacré-Coeur.
                                Pour la première fois dans son histoire, 
                                le secondaire du Collège aura… deux 
                                directeurs sur le terrain ! Petite révolution, 
                                mais grâce à la bonne intelligence 
                                des deux responsables, les conséquences 
                                seront positives pour le bien commun. Mais encore, 
                                en décembre de la même année 
                                apparaît le poste de sous-directeur, grâce 
                                à l'accroissement du nombre d'élèves. 
                                C'est le professeur de sciences économiques 
                                de la maison qui est désigné, à 
                                savoir M. Joseph Fafchamps, arrivant à 
                                point nommé au moment où le Collège 
                                va se lancer dans une vaste et … coûteuse 
                                opération de travaux immobiliers.
                                La direction du Collège Saint-Hadelin ne 
                                sera plus désormais l'affaire d'une seule 
                                personne, mais celle d'une équipe. Le "brave" 
                                M. Fafchamps va, sans désemparer, se trouver 
                                confronté à un lourd dossier, puisque, 
                                le 1er janvier 1988, débute la première 
                                phase des fameux travaux : celle qui concerne 
                                le Casino, l'aile de la salle des fêtes 
                                et la jonction entre les deux cours.
                                A la fin de cette année scolaire, on assiste 
                                encore à un fait réjouissant, à 
                                savoir, en juin 1988, l'ordination sacerdotale 
                                de Philippe Lejeune, ancien élève.
                                
                                
                                
                                1988-1989 La rénovation immobilière 
                                va durer plus de deux ans
                                La rentrée de 1988 voit affluer 42 filles 
                                en 1ère, à côté de 
                                150 garçons; pour un total de 676 élèves, 
                                les filles sont 214, soit quasi un tiers des effectifs. 
                                Durant l'année scolaire 1988-1990 et la 
                                suivante, en raison des travaux dans le bâtiment 
                                principal, tous les élèves seront 
                                regroupés dans les deux édifices 
                                longeant la rue des Déportés. Au 
                                début de janvier 1989, M. Joseph Fafchamps 
                                ayant souhaité reprendre ses cours d'économie, 
                                c'est M. Michel Brüll qui le remplace. Pendant 
                                une dizaine d'années, Michel Brüll 
                                fera preuve d'un grand dynamisme, comme nous l'évoquerons 
                                ailleurs dans cet ouvrage.
                                Quant aux travaux de la fin des années 
                                quatre-vingt, leur ampleur et leurs conséquences 
                                justifient pleinement le chapitre qui leur est 
                                consacré. Et parlant pour une fois de pédagogie, 
                                nous signalerons que c'est vers janvier 1989 qu'eut 
                                lieu, dans les locaux de l'abbaye de Val-Dieu, 
                                une journée pédagogique exceptionnelle 
                                animée par M. Jean-Marie De Ketele, professeur 
                                de pédagogie à l'Université 
                                Catholique de Louvain. Dix-sept ans plus tard, 
                                ses auditeurs du moment se souviennent encore 
                                de la nouveauté et de la pertinence de 
                                son message, fruit de savantes recherches, signe 
                                avant-coureur des réformes pédagogiques 
                                des premières années deux mille… 
                                Et dans le même registre, nous épinglerons 
                                les premiers échanges linguistiques avec 
                                les Sint-Lodewijkscollege de Bruges, Sint-Josephinstituut 
                                de Torhout, Gymnasium Waldstrasse de Hattingen.
                                
                                1989-1990
                                635 élèves dans le secondaire, 383 
                                garçons et 232 filles, 160 élèves 
                                en 1ère. Ce sera l'année "glorieuse", 
                                avec la fin des grands travaux et le moment, tout 
                                aussi attendu, de leur inauguration, programmée 
                                pour le 20 avril 1990.
                                Le jour même de l’inauguration 
                                avaient lieu à Bolland les funérailles 
                                de Gilbert Lesoinne, élève de 4e 
                                latin-grec au Collège, deuxième 
                                des cinq fils de M. et Mme G. Lesoinne, décédé 
                                le 17 dans des circonstances tragiques. La même
                                année décède MM. les abbés 
                                Th. Castro (1955-1971) et J. Jacobs, directeur 
                                de 1941 à 1948.
                                
                                1990-1991
                                Quatre bons mois plus tard, il y aura 840 élèves 
                                dans le secondaire, soit un bond de 205 unités, 
                                grâce à une progression spectaculaire 
                                en 1ère où l'on trouve 210 "nouveaux" 
                                collégiens, au retour des élèves 
                                des options sciences sociales et sciences économiques 
                                qui avaient été hébergés 
                                dans les locaux du Sacré-Coeur en raison 
                                des travaux, ainsi qu'au regroupement à 
                                Saint-Hadelin du 2e degré général, 
                                dont une partie se trouvait toujours au Sacré-Coeur.
                                
                                1991-1992 Changements à la tête 
                                du doyenné, du P.O. et de l'Institut - 
                                Départ de M. l’abbé van den 
                                Peereboom
                                Statu quo dans les chiffres en septembre 1991, 
                                avec 844 "disciples" de Saint-Hadelin. 
                                Outre le départ à la retraite de 
                                M. René Spronck, chef d'école à 
                                l'Institut, remplacé par M. Pierre Nihon, 
                                on assiste à l'au-revoir d'un grand bienfaiteur 
                                du Collège, qu'il a marqué de son 
                                empreinte indélébile, M. l'abbé 
                                Etienne van den Peereboom, appelé par Mgr 
                                Houssiaux à succéder à M. 
                                l'abbé Mockels à la tête du 
                                doyenné de Visé : quelle perte pour 
                                Saint-Hadelin, quelle aubaine pour Saint-Martin 
                                ! L'abbé Mockels, président du Pouvoir 
                                Organisateur local depuis la fondation de celui-ci 
                                en 1986, était décédé 
                                au cours de la nuit pascale de 1991; et si " 
                                notre " Etienne accepta de le remplacer dans 
                                la charge décanale, c'est M. l'abbé 
                                Gaspard Daemen qui fut désigné à 
                                la présidence du Pouvoir Organisateur.
                                
                                1992-1993
                                En septembre 1992, nouveau progrès impressionnant 
                                : 889 élèves, dont 242 en 1ère 
                                !
                                
                                1993-1994 Décès du dernier prêtre 
                                résident, M. l’abbé Gaillard
                                948 élèves, 240 en 1ère 
                                (numerus clausus !).
                                Le 7 mai 1994 disparaît le dernier prêtre 
                                résidant au Collège, Monsieur l'abbé 
                                Jean Gaillard, arrivé à Saint-Hadelin 
                                vingt ans plus tôt, bienfaiteur du Collège. 
                                Pour la première fois depuis sa fondation, 
                                qui remonte à plus de 122 ans, Saint-Hadelin 
                                n'est plus habité par un seul prêtre. 
                                C'est une page importante qui se tourne.
                                
                                1994-1995 G. Lesoinne succède à 
                                H. Lambrecht, puis à H. Swinnen
                                1994 sera marquée par le départ 
                                à la pré-retraite de M. Henri Lambrecht, 
                                directeur du D.O.A. Saint-Hadelin. Après 
                                de bons et loyaux services empreints de sagacité, 
                                de verve et de bonhomie, il cède le relais 
                                à M. Gilbert Lesoinne, professeur de latin 
                                et de grec à Saint-Hadelin depuis ses débuts 
                                dans la carrière, vingt-cinq ans auparavant, 
                                marié à Anne-Marie Faoro, institutrice 
                                de 1ère année à l'Institut 
                                du Sacré-Coeur.
                                Gilbert Lesoinne allait donc devoir partager son 
                                temps entre le Collège et le Sacré-Coeur, 
                                comme le faisait son prédécesseur 
                                Henri Lambrecht. Il ne le fit que peu de temps, 
                                car le 15 novembre 1994, il était désigné 
                                pour succéder en septembre 1995 à 
                                Henri Swinnen à la tête du Collège 
                                ; simultanément, le Pouvoir Organisateur 
                                désignait Mme Paulette Petit-Schynts à 
                                la direction du D.O.A. et lui demandait de gérer 
                                sans délai le 1er degré du Sacré-Coeur.
                                En septembre 1994, le secondaire compte 956 élèves, 
                                le C.E.S., 2186. 
                                Le 17 mai 1995, grande joie pour M. Swinnen qui 
                                accueille M. Charles Ferdinand Nothomb, président 
                                de la Chambre, venu parler de nos institutions 
                                politiques aux élèves de 6e, du 
                                Collège, du Sacré-Coeur et de Saint-Joseph.